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Crime programmé à Chartres, 3 victimes identifiées que font la Police et les autorités publiques ?

 

La municipalité de Chartres, menée par son maire LR Jean-Pierre Gorges soutenu par ses conseillers municipaux, est favorable à la bétonisation massive de la ville : minéralisation du centre ville, abattage des arbres pour créer de nouveaux îlots de chaleur…

Pour cela ils sont prêt à tuer trois marronniers avec la complicité de la préfecture.

 

Les climato-sceptique au pouvoir à Chartres

On sait que le maire de Chartres et sa majorité sont climato-sceptiques (cf la vidéo). Ils ne se sont pas rendus compte que la France subit de plein fouet le dérèglement climatique, 2022 a marqué un tournant indiscutable dans la compréhension du phénomène par les français.

Tous les français ? Non à Chartres un petit groupe d’élus croient encore que le dérèglement climatique est une fadaise d’écologistes allumés et refuse de voir la réalité.

 

Bétonisation de la Courtille

Dans le quartier de la Courtille, les bulldozers s’affairent depuis plusieurs mois pour construire différents bâtiments : résidence hôtelière, résidence étudiante, immeuble de bureaux… dans le cadre de la bétonisation massive de la ville. En particulier deux groupes de logements comprenant 37 et 38 appartements doivent être construits sur l’emplacement de la chambre des métiers et de l’artisanat, 24 boulevard de la Courtille.

 

Espace boisé classé sur le chantier

Derrière le chantier se trouve un espace boisé avec notamment trois marronniers, dont l’abattage a été prévu le samedi 20 août. Or cet acte est illégal : "Ces marronniers sont sur une zone protégée par le plan local d’urbanisme (PLU)" affirme Chantal Vinet, la présidente de Chartres Ecologie.

Il suffit de consulter le PLU - élaboré par la mairie- pour constater sur le plan de zonage que le secteur est en "espace boisé classé" ou EBC, ce qui signifie qu’on ne doit pas les toucher, selon le code de l'urbanisme.

Ils sont protégés parce qu’ils sont anciens, qu’ils assurent la biodiversité, préservent la qualité du sol, la vie des insectes et des oiseaux. Ce sont des arbres centenaires et ils sont en parfaite santé.

 

Des arbres dangereux ?

Selon le promoteur immobilier en charge du projet : "Ils ont 41 ans, ils ont été plantés en 1981, lors de la construction de la chambre des métiers actuelle. Ils ont poussé en hauteur, et ils sont aujourd’hui disproportionnés, il y a une prise au vent qui est incroyable."

Pour les faire enlever il a obtenu un arrêté de non opposition de la part de la préfecture, c’est à dire une autorisation à l'abattage alors que s'ils étaient dangereux il suffisait de les élaguer !

 

Un permis de construire incomplet ?

Selon Chartres Ecologie, cet abattage n'est pas mentionné dans le dossier de permis de construire qui comprend des écueils e plus, la déclaration préalable de destruction des arbres s’ est faite cet été en catimini, d’évidence pour dissimuler cet atteinte à l’environnement en pleine canicule.

Selon le promoteur il a fait un dossier qui passe par la mairie, qui est présenté à la préfecture, à l’architecte des bâtiments de France… Il établit ainsi la chaîne du crime et essaye de dégager sa responsabilité.

 

Des citoyens mobilisés

Les militants de Chartres écologie s’opposent à l’élagage et ont occupé les lieux, face aux élagueurs à Chartres. Lundi 22 août la police est présente avec une dizaine d'agents en attendant la décision de la préfecture. Affaire à suivre….

 

Une ville défigurée, affaiblie face au dérèglement climatique

Le projet n’est pas isolé mais s’inscrit dans une opération d’ensemble du quartier de la Courtille, voulue par la ville de Chartres pour densifier le centre-ville. La municipalité multiplie les grands projets immobiliers, délirants face aux dérèglement climatique : le quartier de la Courtille, le pôle administratif (alors que le télétravail devient la norme!), le pôle gare en cours de travaux, ou encore l’aménagement de l’esplanade de la cathédrale, refusé par 16 000 signatures lors d’une pétition en 2019 pour protéger ce joyau architectural..

 

Une génération d’élus tournés vers le XIX siècle

L’enjeu du XXI° siècle est l’adaptation au changement climatique conséquence des politiques passés qui ont bouleversé les écosystèmes et déréglé le climat. Parmi ses politiques une agriculture productiviste et une prégnance des transports routiers les deux principaux utilisateurs des hydrocarbures dans le monde (via la fabrication d’engrais pour l’agriculture). La municipalité de Chartres, capitale de la Beauce et qui veut une nouvelle autoroute (la A154), symbolise bien cette génération d’élus dépassés par l’évolution de notre société. Ils préfèrent créer des îlots de chaleur et bétonner à outrance plutôt que d’adapter la ville à l’évolution du climat qui compte tenu de la géographie de la ville pourrait avoir des conséquences dramatiques, en particulier pour les riverains de l’Eure si Chartres subissait le même orage qu’à Paris récemment.

 

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