Un documentaire "La Beauce, le glyphosate et moi" sera diffusé samedi 23 janvier à 21 heures sur la chaîne Public Sénat. Il porte un regard lucide sur le modèle dominant de la Beauce et ceux qui le pratiquent. Il est réalisé par une documentariste qui vit en Beauce, au milieu des champs de blé. Mère de famille, elle ne veut pas de glyphosate dans l’assiette de ses enfants. Journaliste, elle a eu envie d’aller à la rencontre des agriculteurs, pour comprendre avec eux les enjeux de l’interdiction du pesticide aujourd’hui emblématique d’un divorce entre l’opinion et le monde agricole.
Le film aborde la question du modèle agricole dominant en Beauce. Il a longtemps été le modèle gagnant de l’agriculture, parce que basé sur des monocultures à haut rendement, sur de grosses exploitations. Aujourd'hui, même les céréaliers beaucerons ne sont presque plus gagnants alors que le système agricole était fait pour eux.
Arrêter le glyphosate ne va pas résoudre tous les problèmes de l’agriculture, mais ça pose toutes les bonnes questions sur ce modèle dont on se rend compte qu’il pousse des agriculteurs à la faillite, à la perte de sens et au désarroi.
On est tous un peu victimes et coupables de la situation : on veut des produits les moins chers possible, mais à l’autre bout du monde, il y aura toujours des gens qui travailleront pour moins cher, dans des conditions sanitaires bien pires. Dans ce système-là, les agriculteurs français ne pourront jamais être gagnants. La seule manière pour eux de se démarquer, c’est de fournir une agriculture de qualité rétribuée à sa juste valeur. Et pour l’instant, ce n’est le cas que dans le bio. Les agriculteurs qui se passent de la chimie sont ceux qui ont le plus confiance en l’avenir.
Le documentaire La Beauce, le glyphosate et moi est diffusé samedi 23 janvier, à 21 heures, sur la chaîne Public Sénat.