Une nouvelle attraction à Chartres : ses parasols
édito du 10 mai 2025
Le rayonnement de Chartres est incontestable surtout ces illuminations, mais la pratique municipale casse cette belle image :. l’affaire des parasols illumine la préfecture de l’Eure et Loir en lui donnant une image passéiste, de quoi attirer Safran ?
On ne compte plus les articles et réactions (notamment des touristes mais aussi des habitants) sur cette affaire, « Les arbres ont été coupés cet automne et remplacés par des parasols sur l’esplanade de la cathédrale, classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Ce projet de réhabilitation pour un coût de 300 000 € divise la population… » par exemple dans La Croix. FR3, TF1, Le Parisien, Ouest France… et bien sûr l’Echo Républicain. Voilà une belle campagne de communication, pas sûr qu’elle donne une image positive de la ville.
On a du mal à comprendre comment une idée aussi saugrenue a pu germer dans l’esprit de la municipalité qui pourtant n’hésite pas à se donner une image, ou plutôt un mirage, écologique. Par exemple le maire tentant d’attirer des investissements de Safran.
« Depuis trop longtemps, certains nous expliquent que produire, c’est polluer. Ils confondent progrès et nuisances, industrie et fumée. Or, ceux qui tiennent ces discours ne savent pas de quoi ils parlent. L’industrie d’aujourd’hui, celle de Safran, ce n’est pas le XIXe siècle. C’est la pointe de l’innovation, c’est l’emploi, c’est la maîtrise technologique… Chez nous, à Chartres, on ne craint pas cette industrie. On l’accueille, on la facilite, parce qu’on sait ce qu’elle apporte à un territoire : de l’activité, de la formation, du lien social… Nous avons investi dans nos infrastructures, modernisé nos équipements, et surtout, nous avons fait le choix d’un urbanisme cohérent. Tout est à taille humaine, pensé pour l’usage réel, et non pas pour servir des idéologies… zones économiques bien desservies, une administration réactive, des élus qui connaissent leurs dossiers. Pas de feux rouges inutiles, un haut niveau de sécurité, une propreté urbaine assurée, et une vraie gestion du temps long. C’est ça, la qualité de vie. Pas des slogans, mais des choix structurants Chartres n’est pas une ville, c’est une fleur. Chaque quartier est un pétale, et l’ensemble forme un tout harmonieux. Nous avons su réconcilier ville et nature sans renoncer à l’ambition. Ici, vos collaborateurs trouveront un environnement propice à l’épanouissement : écoles performantes, accès rapide à Paris, logement accessible, nature omniprésente mais maîtrisée. Je vous invite à venir découvrir Chartres… ».
C’est tellement beau que l’on décernerait presque un prix de poésie au maire. Quel dommage que la réalité soit différente, et ce n’est pas en couvrant de béton le parvis de la cathédrale que les investisseurs vont venir croyant arriver dans une ville harmonieuse et ou la nature est "omniprésente". Ici "la pointe de l'innovation", c'est le retour vers le passé.
Dans la vie, comme dans la pratique politique il faut être cohérent, sinon l’incohérence saute aux yeux,. Qu'au XXI°siècle on est encore les réflexes du siècle passé, ce n'est pas bon pour l’image de marque de la ville mais aussi pour le quotidien des habitants, des commerçants et des visiteurs.
L'obscurantisme des "décideurs"
édito du 23 mars 2025
Le récent rapport de Météo France analyse à quoi ressemblera une France avec un réchauffement de 4 °C (par rapport à la période préindustrielle) telle qu'elle est prévue, si rien ne change, dans le PNACC (Plan National d'Adaptation au Changement Climatique) publié en février 2025 par le gouvernement (cf la rubrique actualités).
En un mot « l'enfer assuré pour nos petites enfants, voir enfants pour les plus jeunes d'entre eux » par les variations extrêmes du climat. La solution est à la fois de s'adapter au pire (inondations, canicules extrêmes, sécheresse...) et de diminuer notre impact climatique. Cela passe par des politiques résolues de protection de la population et de notre santé, un urbanisme adapté, une protection des sols et de la terre.
A69 aujourd’hui, A154 demain !
édito du 24 février 2025
Le tribunal administratif de Toulouse a annulé le 27 février 2025 l’arrêté préfectoral autorisant le chantier de l’A69 (Castres-Toulouse). Ce dernier doit être arrêté immédiatement.
La rapporteure publique avait préconisé par deux fois l'annulation du projet à cause, selon elle, de "l'absence de raison impérative d'intérêt public majeur", estimant qu'il n'y avait pas d'enclavement du bassin castrais.
Le 27 janvier 2025, le Sénat vote pour la réintroduction d’un néonicotinoïde à titre dérogatoire mais aussi d'autres mesures agricoles rétrogrades.
Après de longs débats, la chambre haute a adopté la proposition de loi LR pour lever "les contraintes" qui pèsent sur les agriculteurs (traduction la santé économique avant la santé tout court).
Le Sénat a adopté la proposition de loi visant à « lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur » - c'est à dire celles qui protégent les consommateurs, les habitants des zones rurales et les agriculteurs eux-mêmes.
2024, une fin d'année pas très encourageante
édito du 10 décembre 2024
Échec de la COP 29, Échec de la conférence sur le plastique de Busan, décidément sale temps pour la planète, la fin de l’année 2024, la plus chaude de l’histoire récente, n’est guère encourageante.
La crise gouvernementale sans fin de la France paralyse les réformes nécessaires, notamment face aux crises écologiques et sociales, mais y-a-t’il une majorité pour les mettre en place ? On ne peut qu’en douter quand on voit la médiocrité de la classe politique, tout partis confondus, et ces leaders qui veulent bien prendre la place du Président mais surtout pas travailler au bien commun.