Le ministère de la Santé a dévoilé vendredi 27 juin une carte avec 151 zones rouges devant bénéficier, dès septembre, du soutien de médecins généralistes, jusqu’à deux jours par mois pour lutter contre les déserts médicaux, sur la base du volontariat !

Cette carte, qui identifie 151 intercommunalités prioritaires pour l’accès aux soins, une seule en Eure et Loir, la communauté des collines du Perche (12 communes, 6 000 habitants). Le reste de l’Eure et Loir n’est donc pas concerné, il n’y aurait pas de désert médical ailleurs ?

Certes une deuxième étape serait prévu mais pour quand ?

La mission de solidarité territoriale

Le 25 avril, une mesure gouvernementale a été adoptée pour instaurer une « mission de solidarité territoriale obligatoire », revenant à imposer à tous les médecins exerçant en zone bien pourvue de se “projeter” dans les zones prioritaires, jusqu’à deux jours par mois. A voir dans la pratique

Face à la pénurie de médecins, une réforme de l’accès en deuxième année de médecine a été adoptée le 18 juin pour permettre de former plus de professionnels.

Se débrouiller tout seul en Eure et Loir

Face aux déserts médicaux, c’est-à-dire le refus des médecins de s’y installer, puisque leur installation est libre, la seule mesure efficace est la mise en place d’une sectorisation : là où il y a suffisamment de médecins, pas de nouvelle installation possible, accompagner de mesure incitative dont la création des maisons de santé qui regroupent les professionnels de santé.

La montée en compétence des infirmières et infirmiers, comme l’utilisation de l’IA sont aussi des mesures à développer.

En attendant cette évolution évidente et nécessaire il va falloir se débrouiller par des mesures incitatives et la création d’un réseau de santé eurélien efficace. C’est un objectif majeur pour assurer la bonne prise en charge de nos concitoyens.