L'A154, le projet qui veux défigurer l'Eure-et-Loir
Le projet Le projet alternatif MOBI28 Les Arguments POUR/CONTRE
Depuis cinquante ans, les élus d’Eure-et-Loir ont prouvé leur complète inefficacité à convaincre le ministère des Transports d’achever le doublement en 2X2 voies de la RN154 sur 90 kilomètres du nord au sud du département.
Trois points noirs sont en jeu : la rocade sud-ouest de Chartres qu’il faudrait recalibrer, l’entrée sud de Dreux-Vernouillet et la zone Saint-Lubindes-Joncherets/Saint-Rémy-sur-Avre où les riverains sont écrabouillés par les pollutions.
Les prévisions d’augmentation du trafic routier à moyen et long terme avancées par les pro-autoroute sont sujettes à caution, notamment à cause du renchérissement du coût des hydrocarbures et des perspectives de transport alternatives moins polluantes imposées par l’urgence climatique.
L’A154 ne permettra pas de faire disparaître les bouchons automobiles dans l’agglomération de Chartres ou le trafic est essentiellement un trafic de proximité, pas de transit interrégional ou national. Pour fluidifier les trafics sur Chartres il faut repenser tous les déplacements : adaptation de la rocade, parkings périphériques, développement des transports collectifs, pistes cyclables, etc.
L’autoroute ne sera pas génératrice de développement économique au mieux elle permettra l’implantation d’entreprises à proximité des entrées-sorties. Or, le projet ne prévoit qu’une entrée-sortie tous les quinze-vingt kilomètres en moyenne. Les entrées-sorties actuellement disponibles tous les un ou deux kilomètres sur la RN154 seront fermées, les entreprises devront déménagés créant de nouvelles friches industrielles. Elle n’est donc pas le meilleur outil de développement des territoires de proximité.
Elle sera également dévoreuse de foncier, de terres agricoles très fertiles. L’autoroute rendra obligatoire la réalisation de voies de substitution (gratuites) pour les usagers qui refuseront d’emprunter l’A154 et d’acquitter le péage. Il y aura forcément des transferts d’insécurité routière vers des zones d’habitation, rurales et périurbaines.
Les Euréliens devront payer pour aller travailler, le coût du trajet Chartres-Dreux et retour représentera un millier d’euros minimum par an. Les tronçons 2X2 voies de la RN154 (notamment entre Chartres et Dreux) ont déjà été financés par nos impôts. Le péage nous fera payer une deuxième fois ! Le concessionnaire exige, avant de commencer les travaux, le versement d’une subvention d’équilibre (de 60 millions d’euros), car il ne croit pas à la rentabilité du projet, payable moitié par l’État moitié par les communautés d’agglomération de Dreux, Chartres et le conseil départemental.
Le coût de l’A154 dépassera largement 700 millions d’euros. Avec les avenants incontournables, l’investissement inutile sera d’environ un milliard d’euros (soit 2 000 € par Eurélien). L’ouvrage le plus couteux (plusieurs centaines de millions d’euros) est le viaduc destiné à franchir la vallée de l’Eure à hauteur de la commune de Saint-Prest.
À propos des itinéraires de substitution (voir plus haut), les collectivités publiques concernées (communes et communautés de communes et d’agglomération) devront financer de considérables équipements de sécurisation. L’A154 ne sera pas moins polluante que les routes. Elle sera énergivore et destructrice d’espaces agricoles et/ou protégés. Ses effluents mettront en danger la nappe phréatique déjà terriblement dégradée en Eure-et-Loir. Les nuisances seront auditives, visuelles et olfactives.
Ce projet est en totale incohérence avec les résolutions nationales (Grenelle de l’Environnement) et internationales qui insistent sur l’impérieuse nécessité de privilégier le développement des moyens de transport alternatifs, le ferroviaire par exemple. La France s’est engagée à réduire de 40 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030, par rapport aux niveaux de 1990, en application de l’accord de Paris. Le 19 novembre 2020, le Conseil d'État a considéré que les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre fixés par la loi sont contraignants, c’est aussi valable en Eure et Loir.
Eure-et-Loir Ecologie demande aux collectivités locales d’abandonner le projet de l’A154 et d‘améliorer la vie des Euréliens en planifiant le contournement de Saint/Rémy-Sur-Avre, en recalibrant la rocade de Chartres et l’entrée sud de Dreux-Vernouillet.
Le projet alternatif de MOBI28
POUR l’A154 : le financement privé de l’ouvrage permettra une réalisation rapide, contrairement à un financement public (par la fiscalité).
CONTRE l’A154 : FAUX. Le problème se résume à un manque de volonté politique. Depuis cinquante ans, les élus d’Eure-et-Loir ont prouvé leur complète inefficacité à convaincre le ministère des Transports d’achever le doublement en 2X2 voies de la RN154 sur 90 kilomètres du nord au sud du département. Trois points noirs sont en jeu : la rocade sud-ouest de Chartres qu’il faudrait recalibrer, l’entrée sud de Dreux-Vernouillet et la zone Saint-Lubin-des-Joncherets/Saint-Rémy-sur-Avre où les riverains sont écrabouillés par les pollutions. Qu’on ose nous dire que l’argent public manque pour réaliser ces travaux d’intérêt général.
POUR l’A154 : les Euréliens ne paieront pas le péage.
CONTRE l’A154 : FAUX. Tous les utilisateurs de l’A154 devront payer, y compris pour aller travailler. Les projections indiquent que le coût du trajet Chartres-Dreux et retour représentera un millier d’euros minimum par an.
POUR l’A154 : l’autoroute permettra de supporter la prévision d’augmentation du trafic routier.
CONTRE l’A154 : FAUX. Les prévisions d’augmentation du trafic routier à moyen et long terme sont sujettes à caution, notamment à cause du renchérissement du coût des hydrocarbures et des perspectives de transport alternatives moins polluantes imposées par l’urgence climatique.
POUR l’A154 : l’A154 permettra de faire disparaître les bouchons automobiles dans l’agglomération de Chartres.
CONTRE l’A154 : MENSONGE. Le trafic actuel dans l’agglomération est essentiellement un trafic de proximité, pas de transit interrégional ou national. Le seul moyen de fluidifier les trafics sur Chartres est de repenser tous les déplacements : adaptation de la rocade, parkings périphériques, développement des transports collectifs, pistes cyclables, etc.
POUR L’154 : l’autoroute sera génératrice de développement économique en favorisant l’implantation d’entreprises à proximité des entrées-sorties.
CONTRE l’A154 : FAUX. Le projet d’A154 ne prévoit qu’une entrée-sortie tous les quinze-vingt kilomètres en moyenne. Les entrées-sorties actuellement disponibles tous les un ou deux kilomètres sur la RN154 seront fermées. Le développement économique que l’autoroute pourrait éventuellement générer sera forcément discontinu. Elle n’est donc pas le meilleur outil de développement des territoires de proximité. Elle sera également dévoreuse de foncier, de terres agricoles très fertiles.
POUR l’A154 : l’autoroute est moins accidentogène qu’une route départementale ou nationale à deux fois une voie.
CONTRE l’A154 : Exact. Cependant, l’autoroute rendra obligatoire la réalisation de voies de substitution (gratuites) pour les usagers qui refuseront d’emprunter l’A154 et d’acquitter le péage. Il y aura forcément des transferts d’insécurité routière vers des zones d’habitation, rurales et périurbaines.
POUR l’A154 : l’A154 sera un gage de rapidité de circulation et donc de compétitivité.
CONTRE l’A154 : Exact dans une logique de déplacement national ou interrégional, mais absolument pas dans la logique du développement local, puisqu’elle consistera seulement en un long sillon – ou « tunnel » – entre un point A et un point B.
POUR l’A154 : l’A154 ne coûtera rien à la collectivité publique puisqu’elle sera financée par une société privée concessionnaire (qui se remboursera et fera son profit avec les droits de péage).
CONTRE l’A154 : FAUX. Les tronçons 2X2 voies de la RN154 (notamment entre Chartres et Dreux) ont déjà été financés par la fiscalité. Le péage sera l’occasion de payer une deuxième fois ! De plus, le concessionnaire exige, avant de commencer les travaux, le versement d’une subvention d’équilibre (de 60 millions d’euros) payable moitié par l’État moitié par les communautés d’agglomération de Dreux, Chartres et le conseil départemental.
POUR l’A154 : le coût de l’A154 sera de 700 millions d’euros.
CONTRE l’A154 : FAUX. Avec les avenants incontournables, la facture sera vraisemblablement d’au moins d’un milliard d’euros. L’ouvrage qui coûtera le plus cher (plusieurs centaines de millions d’euros) est le viaduc destiné à franchir la vallée de l’Eure à hauteur de la commune de Saint-Prest. À propos des itinéraires de substitution (voir plus haut), les collectivités publiques concernées (communes et communautés de communes et d’agglomération) devront financer de considérables équipements de sécurisation.
POUR l’A154 : l’A154 est moins polluante que les routes, parce que située à l’écart des agglomérations, également dans sa capacité à absorber le trafic des poids lourds.
CONTRE l’A154 : FAUX. L’autoroute est énergivore et destructrice d’espaces agricoles et/ou protégés. Ses effluents mettront en danger la nappe phréatique déjà terriblement dégradée en Eure-et-Loir. Les nuisances seront auditives, visuelles et olfactives. Enfin, ce projet est en totale incohérence avec les résolutions nationales (Grenelle de l’Environnement) et internationales (Accords de Paris, 2015) qui insistent sur l’impérieuse nécessité de privilégier le développement des moyens de transport alternatifs, le ferroviaire par exemple.
Depuis cinquante ans, les élus d’Eure-et-Loir ont prouvé leur complète inefficacité à convaincre le ministère des Transports d’achever le doublement en 2X2 voies de la RN154 sur 90 kilomètres du nord au sud du département.
Trois points noirs sont en jeu : la rocade sud-ouest de Chartres qu’il faudrait recalibrer, l’entrée sud de Dreux-Vernouillet et la zone Saint-Lubindes-Joncherets/Saint-Rémy-sur-Avre où les riverains sont écrabouillés par les pollutions.
Les prévisions d’augmentation du trafic routier à moyen et long terme avancées par les pro-autoroute sont sujettes à caution, notamment à cause du renchérissement du coût des hydrocarbures et des perspectives de transport alternatives moins polluantes imposées par l’urgence climatique.
L’A154 ne permettra pas de faire disparaître les bouchons automobiles dans l’agglomération de Chartres ou le trafic est essentiellement un trafic de proximité, pas de transit interrégional ou national. Pour fluidifier les trafics sur Chartres il faut repenser tous les déplacements : adaptation de la rocade, parkings périphériques, développement des transports collectifs, pistes cyclables, etc.
L’autoroute ne sera pas génératrice de développement économique au mieux elle permettra l’implantation d’entreprises à proximité des entrées-sorties. Or, le projet ne prévoit qu’une entrée-sortie tous les quinze-vingt kilomètres en moyenne. Les entrées-sorties actuellement disponibles tous les un ou deux kilomètres sur la RN154 seront fermées, les entreprises devront déménagés créant de nouvelles friches industrielles. Elle n’est donc pas le meilleur outil de développement des territoires de proximité.
Elle sera également dévoreuse de foncier, de terres agricoles très fertiles. L’autoroute rendra obligatoire la réalisation de voies de substitution (gratuites) pour les usagers qui refuseront d’emprunter l’A154 et d’acquitter le péage. Il y aura forcément des transferts d’insécurité routière vers des zones d’habitation, rurales et périurbaines.
Les Euréliens devront payer pour aller travailler, le coût du trajet Chartres-Dreux et retour représentera un millier d’euros minimum par an. Les tronçons 2X2 voies de la RN154 (notamment entre Chartres et Dreux) ont déjà été financés par nos impôts. Le péage nous fera payer une deuxième fois ! Le concessionnaire exige, avant de commencer les travaux, le versement d’une subvention d’équilibre (de 60 millions d’euros), car il ne croit pas à la rentabilité du projet, payable moitié par l’État moitié par les communautés d’agglomération de Dreux, Chartres et le conseil départemental.
Le coût de l’A154 dépassera largement 700 millions d’euros. Avec les avenants incontournables, l’investissement inutile sera d’environ un milliard d’euros (soit 2 000 € par Eurélien). L’ouvrage le plus couteux (plusieurs centaines de millions d’euros) est le viaduc destiné à franchir la vallée de l’Eure à hauteur de la commune de Saint-Prest.
À propos des itinéraires de substitution (voir plus haut), les collectivités publiques concernées (communes et communautés de communes et d’agglomération) devront financer de considérables équipements de sécurisation. L’A154 ne sera pas moins polluante que les routes. Elle sera énergivore et destructrice d’espaces agricoles et/ou protégés. Ses effluents mettront en danger la nappe phréatique déjà terriblement dégradée en Eure-et-Loir. Les nuisances seront auditives, visuelles et olfactives.
Ce projet est en totale incohérence avec les résolutions nationales (Grenelle de l’Environnement) et internationales qui insistent sur l’impérieuse nécessité de privilégier le développement des moyens de transport alternatifs, le ferroviaire par exemple. La France s’est engagée à réduire de 40 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030, par rapport aux niveaux de 1990, en application de l’accord de Paris. Le 19 novembre 2020, le Conseil d'État a considéré que les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre fixés par la loi sont contraignants, c’est aussi valable en Eure et Loir.
Ecologie28 demande aux collectivités locales d’abandonner le projet de l’A154 et d‘améliorer la vie des Euréliens en planifiant le contournement de Saint/Rémy-Sur-Avre, en recalibrant la rocade de Chartres et l’entrée sud de Dreux-Vernouillet.