Les inondations des 9-10 octobre 2024 sont aussi importantes que celles de 2016. Malheureusement ce type d’événement climatique est appelé à se multiplier dans les années qui viennent. Ce n'est pas une surprise, les experts et climatologues sonnent l'alerte sur le dérèglement climatique depuis de nombreuses années. Sans grand écho de la part des décideurs y compris dans les territoires les plus touchés.
L'origine est le réchauffement de l’atmosphère du à l'activité humaine qui a atteint 1,5 degrés depuis le début de l'ère industrielle. 1,5 degrés c'était l'objectif à ne pas dépasser de l'accord de Paris car au delà le risque d'emballement du climat s’accroît. On y est et les événements se succèdent dans le monde entier de plus en plus violents.
Pour arrêter ce processus mortifère il faut engager avec détermination le transition écologique à laquelle s'oppose beaucoup d'intérêts et d’égoïsme. Néanmoins si beaucoup d'actions sont en cours par les citoyens et des élus de tout bords, il faut changer de braquet et accélérer.
Au niveau national il ne se passera rien, le gouvernement (malgré une bonne ministre de l'écologie) n'a aucune volonté de lutter, prisonnier d'alliances politiques baroques ou prédominent le négationnisme climatique. C'est donc localement qu'il faut agir et c'est possible.
Parmi les actions possibles plusieurs sont réalisables immédiatement : arrêter l'artificialisation des sols (c'est l’objectif de la ZAN - Zéro artificialisation de sols) , replanter des haies dans les champs qui ont été transformés en morne plaine, revoir les plans de risque d'inondations et les PLUi pour agrandir les zones inconstructibles, en bord de rivières, et « renaturer » les rives en recréant, là où c'est possible, des zones humides qui absorbent le surplus d'eau.
Mais les élus locaux sont soumis à des pressions et des injonctions non pas pour améliorer la situation mais pour l'empirer. Ainsi sous l'influence des climaticides ils s'opposent à la politique ZAN ou soutiennent des projets farfelues qui augmentent l'artificialisation des sols comme la multiplication des entrepôts logistique ou la création de l'A154 qui détruira plusieurs centaines d'hectares. Il est plus profitable pour notre avenir d'abandonner cette autoroute mortifère et en échange de répartir les 300 hectares consommés entre les communautés de communes du département à charge pour elles d'y faire des projets respectueux de l'environnement, comme des zones industrielles écologiques.
Il faut choisir : protéger nos concitoyens, tout en favorisant l'activité économique et l'attractivité de nos territoires en y favorisant sa résilience, ou continuer comme avant à le détruire en s'imaginant que l'on fait du développement économique en détruisant nos territoires.
La campagne anti ZAN de certains responsables politiques est totalement irresponsable : pendant qu'ils pérorent, ce sont les habitants qui écopent.
Exemple EPERNON en 2024 et en 2016, voulez-vous continuer comme ça ?