Les candidats du RN étaient arrivés en tête au premier tour, mais sont tous battus au second, en Eure-et-Loir. Les trois députés sortants retrouvent leur siège à l’Assemblée nationale tandis que Harold Huwart (maire de Nogent le Rotrou) est élu dans la troisième circonscription, c'est le seul nouveau député d'Eure et Loir.

  • Dans la première circonscription, le député sortant et ministre délégué chargé du Logement, Guillaume Kasbarian, est élu avec 60,59 % des suffrages, face à Emma Minot (RN) parachutée, inconnue des électeurs.
  • Dans la deuxième circonscription, Olivier Marleix (LR) sauve son siège alors qu'au soir du premier tour il avait un score médiocre (deuxième avec 25,93 %).
  • Dans la troisième circonscription, les électeurs ont élu un nouveau député, le sortant Luc Lamirault (Horizons) ne s’est pas représenté pour des raisons personnelles. Harold Huwart, maire de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir),  l’a emporté avec 52,58 % des suffrages face à un cadre national du RN.
  • Dans la quatrième circonscription, Philippe Vigier (Ensemble) est réélu avec 51,74 % des suffrages. 

Partout le Front Républicain a bien fonctionné au profit de la Droite et du Centre eurélien. Au final la Gauche et les écologistes ont fait le job, est-ce que les députés élus s'en souviendront dans quelques semaines ou vont-ils faire comme d'habitude ?

Pour l'Eure et Loir ces élections auront servi à maintenir le statu-quo, les problèmes de fond du département (qui sont liés à des dossiers nationaux) comme l'utilisation des pesticides, la qualité de l'eau, la folie des entrepôts logistique, l'A154, la qualité des TER ... sont les grands oubliés de cette séquence législative.

Espérons que la société civile et les écologistes sauront en tirer les leçons et se mobiliseront pour avancer sur ces dossiers maintenant et lors des prochaines échéances.

Il faut noter que la répartition des députés dans les divers groupes parlementaires va être plus ou moins équivalent à celle qu'aurait donné la proportionnelle intégrale. Les français vont, grâce à cette élection, tester la proportionnelle, les élus qui en étaient partisans sauront-ils réussir cette expérience ? Sinon la proportionnelle n'est pas prête d'être traduite en réforme législative s'ils ratent l'occasion, unique, de la faire vivre.