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Inondations 10 octobre 2024

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2016 déjà !
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Les vergers d'Epernon
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Émeutes et Climat,

Edito du 9 juillet 2023

 

Les 3 et 4 juillet 2023, la planète a connu les jours les plus chauds de l’actuelle période humaine et la France la fin des émeutes qui ont secoué les quartiers populaires. Deux évènements, l’un structurel qui demande une implication politique et citoyenne forte – c’est une question de survie, l’autre conjoncturel, révélateur des faiblesses de notre société, aussi bien individuelles que collectives.

Des émeutes limitées mais spectaculaires

Alors que les images ont tourné en boucle sur toutes les chaînes d’information et semblaient montrer un embrasement généralisé, les émeutes ont été localisées et n’ont impliqué qu’une dizaine de milliers d’habitants (jeunes mâles - adolescents plus ou moins attardés - très peu de filles). Plus de 3 000 ont été interpellés, les autres le seront bientôt ayant eu la stupidité de se filmer pour les réseaux sociaux !). Ces émeutes se sont faites au détriment des millions d’habitants des quartiers dont l’environnement (commerces, services publics) a été détruit ou abîmé et de quelques centre-ville pris pour cible pour des vols et des rapines.

Si les habitants des quartiers avaient bougé alors ce n’étaient plus des émeutes mais une révolution, ou une révolte sociale. N’en déplaisent aux théoriciens du chaos, ces émeutes reflètent un effet d’entraînement, attisé par les réseaux sociaux, qui ont amené des esprits fragiles, mal éduqués aux valeurs de vie en société et de la citoyenneté, à se déchaîner en allant se servir. Plus un comportement collectif d’adolescents qu’une démarche réfléchie. Bien sûr il y a un aspect politique : la mort de Nahel a servi de prétexte, et d’exutoire face à l’État et à sa police qui a tendance à multiplier les contrôles, ciblés au faciès, et est considérée comme oppressive par les habitants des quartiers, même si elle a aussi un rôle social de dernier recours dans des quartiers désertés par l’action publique qu’il ne faut pas oublier.

 Il est significatif que parmi les premiers condamnés, un tiers sont des mineurs et une bonne partie des jeunes insérés avec un travail ou suivant des études supérieures, loin de l’image d’Épinal du pauvre prolétaire exploité, plus sûrement du jeune sans grande conscience collective. Si quelques émeutes et pillages ont été organisés par des voyous (pillages de magasins de téléphonie ou de sports), la plupart des émeutiers (du moins le tiers de ceux qui ont été arrêtés) ont suivi, de manière opportuniste, alertés par les réseaux sociaux, sans réfléchir au fait que leurs parents allaient être les principales victimes : voitures brûlées (près de 12 000 ce qui est énorme et pénalise autant de familles) , magasins détruits, services publics à l’arrêt. L’ivresse de l’action de groupe contre la raison : le réveil a été rude dans ces quartiers désormais encore plus défavorisés.

Ces émeutes étaient prévisibles.

Au-delà des conditions de vie et des remèdes à y apporter (cf. Le rapport Borloo, référence en la matière, demandé par E. Macron puis rejeter avec mépris par le Président), la situation de certains jeunes mâles des quartiers est bien connue et explosive : mauvaise scolarité, parents défaillants (mais qui bizarrement font preuve d’autorité vis-à-vis des jeunes filles), manque de confiance en soi, culture de bande, manque de civilité qui se retrouve aussi bien dans les rodéos urbains, le bruit pour le bruit, où le manque de respect pour l’environnement…

 Traiter la problématique des mauvaises conditions de vie dans les banlieues est une partie, indispensable de la solution. Il faut l’accompagner d’une employabilité accrue des personnes : formation, accompagnement pour l’emploi y compris et surtout la façon d’être. C’est une mobilisation générale qui sera utile à l’économie : on ne peut pas se plaindre du manque de travailleurs et laisser les jeunes des banlieues hors du champ économique. Cela passe par une reprise en main éducative et scolaire ou de formation pour jeunes adultes.

 Mais le problème de la mauvaise éducation personnelle ne doit pas être oublié. Les parents sont responsables des mineurs et doivent être aidés pour ceux qui sont incapables de transmettre les valeurs de notre société, souvent parce qu’eux-mêmes ne les ont pas reçus. Mieux vaut investir dans l’aide aux parents en l’accompagnant des sanctions pour ceux qui ne veulent pas s’impliquer : l’aide a une contrepartie, l’engagement et la responsabilité. La mise en place de centre de rééducation pour les plus éloignés de la vie en société est plus important que le passage par la case prison qui ne résout pas les problèmes voire les aggrave.

 Investissement, éducation, autorité et sanction sont les trois axes pour essayer d’en finir avec le problème récurrent des quartiers défavorisés.

Réformer l’action de la police

S’il n’y a pas de violences policières structurelles, n’en déplaisent aux politiciens qui soufflent sur le feu, il y a des comportements violents de policiers qui n’ont pas leur place dans un service public au service des citoyens et sont trop souvent tolérés par leur hiérarchie. Pour rétablir la confiance des citoyens dans leur police il y a trois mesures à prendre :

* Mener les enquêtes concernant des délits faits par des fonctionnaires de police par une autorité judiciaire indépendante, regroupant les inspections générales actuelles sous l’autorité de personnels judiciaires dédiés.

* Sanctionner très sévèrement les faux en écritures publiques et autres rapports truqués : la justice républicaine fonctionne sur la base de rapport et d’enquête de police qui doivent être les plus factuels possibles et honnêtes. Un faux rapport impacte la Justice toute entière. Ceux qui les rédigent ou les approuvent n'ont pas leur place dans la police de la République.

* Dissoudre les pseudos syndicats qui entretiennent un climat délétère au sein de la police, et pour une bonne raison : plus ils ont d’importance, plus ils ont de permanents qui passent leurs journées sur les réseaux sociaux plutôt que d’assurer la sécurité publique. Encore une bonne planque.

 La réforme du refus d’obtempérer doit être conduite rapidement : limitation du nombre de cas ou le policier peut tirer (Les policiers peuvent vérifier en temps réel si une voiture a été volée, si elle ne l’est pas le propriétaire sera considéré comme l’auteur du refus, sauf s’il donne le nom du conducteur) ; sanctions de prisons fermes réelles pour les contrevenants.

 Quel rapport avec le dérèglement climatique ?

 Les 3 et 4 juillet 2023, la planète a connu les jours les plus chauds de l’actuelle période et la France la fin des émeutes qui ont secoué les quartiers populaires. Deux évènements, l’un structurel l’autre conjoncturel.

Pendant que le politique regarde la planète qui brûle et cherche des solutions, le politicien regarde la voiture qui brûle en tweetant des propos incendiaires. Ces émeutes sont utilisés par les responsables politiques pour éviter de s’attaquer aux vrais problèmes écologiques et sociaux.

Néanmoins il faut en traiter la cause, comme pour tous les dossiers de notre société (sécurité, éducation, chômage...) c’est pourquoi l’écologie qui a pour mission et raison d’être d’éviter la catastrophe climatique se doit aussi de proposer de résoudre dans un cadre républicain les problèmes de notre société en les regardants en face, pas de manière fantasmée.

L’Écologie Républicaine est la seule voie réaliste pour notre pays et au-delà notre continent et la planète.