La municipalité de Droue sur Drouette à voté à l'unanimité (toutes tendances confondues), le 11 octobre 2022, trois textes fondateurs pour prendre en compte l'impact du dérèglement climatique dans l'urbanisme. Le premier demande une étude des conséquences du dérèglement climatique dans les dossiers de permis de construire ou d'aménagement, le second est une contribution à la consultation du SDRADDET, le troisième est un PCS adapté aux enjeux climatiques, le premier en France.
En mettant à l'ordre du jour de son Conseil Municipal le dérèglement climatique, la municipalité démontre qu'il est possible d'agir, à son niveau, pour protéger les habitants des conséquences de ce dérèglement, et de mettre en oeuvre un urbanisme adapté aux défis à relever. Puisse d'autres municipalités faire la même chose
Motion sur l'intégration des constructions nouvelles dans l'environnement et la prise en compte du dérèglement climatique
Dans le processus de demande des permis d'aménagement et de construire, la municipalité souhaite attirer l'attention des élus, des porteurs de projet et des services instructeurs en matière d'urbanisme sur la nécessité de prendre en compte dans la durée de vie d'une construction l'environnement et les conséquences des évènements climatiques à venir....
Texte complet sur le site de la mairie la motion et la notice explicative
Texte de la contribution SRADDET
La commune de Droue-sur-Drouette attire l’attention de la Région Centre Val de Loire sur la nécessité de prendre en compte l’accélération du dérèglement climatique, d’actualité après les évènements de l’été 2022 (canicule, sécheresse puis précipitations massives localement), dans le cadre de la révision du SRADDET en cours. Elle constate que les mécanismes d’élaboration des documents d’urbanisme sont tournés vers le passé (protéger de la reproduction d’un évènement dramatique passé) et non vers l’avenir (protéger des événements dramatique probable compte tenu de l’évolution climatique).
En conséquence, elle demande :
- Que le SRADDET prenne en compte les prévisions climatiques du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) dans les recommandations pour l’élaboration des documents d’urbanisme (SCoT, PLUi) : augmentation potentielle de la température mondiale d’au moins +3°C pour la fin du siècle par rapport à l’ère préindustrielle (selon le scénario intermédiaire), épisodes de canicules pouvant atteindre +50°C vers 2050 (selon le GIEC et Météo France), risques de tempêtes, de feux de forêts, de pluies diluviennes, de crues subites et d’inondations…
- Que ses documents puissent être adaptés par les communes aux géographies locales, pour mieux protéger les biens et les personnes. Exemple : compte-tenu de sa géographie, Droue-sur-Drouette est particulièrement concernée par les risques de feux de forêts, de pluies diluviennes, de crues subites et d’inondations bien évalués pour notre département et ceux de la région par le rapport COVEA de janvier 2022 (https://www.covea.eu/sites/default/files/2022-02/202202_Livre_Blanc_Cov%C3%A9a_Risques_Climatiques.pdf) qui doit être pris en compte dans les évolutions demandées.
- Que de manière générale les politiques publiques en matière d’urbanisme soient pilotées dynamiquement par les conséquences futures de leurs actions et non par la reproduction des actions du passé, ce qui est un changement de paradigme majeur qui intègre les projections du GIEC.
Compte-tenu de la prise de conscience de l’opinion publique et de la gravité de la situation, l’objectif de la région, exprimé dans le SRADDET, de devenir une région à énergie positive d’ici 2050 pourrait être avancé à 2044 (20 ans après la révision du SRADDET). De manière plus générale, nous souhaitons une accélération de la transition écologique dans notre région pour faire face à l’ampleur réel des défis environnementaux tel que le changement climatique.
PCS : PLAN COMMUNAL DE SAUVEGARDE
Ce document est complet et aborde l'ensemble des risques de la commune. C'est le premier en France a prendre en compte au delà du dérèglement climatique le risque alimentaire.
Le document peut être communiqué sur demande aux élus et citoyens intéressés.
L'ensemble de ces trois documents démontre qu'en Eure-Et-Loir on peut nous aussi agir et ne pas faire que subir, face au dérèglement climatique.