Pendant que l’OPEP veut bloquer toute référence aux énergies fossiles lors de la COP28, les énergies renouvelables, notamment photovoltaïques se développent partout dans le monde, y compris en Eure et Loir.

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Pour entamer la sortie des énergies fossiles, il faudrait tripler les énergies renouvelables d'ici à 2030. A sa modeste échelle l’Eure-et Loir y contribue (3.671 installations solaires ont vu le jour depuis 2000) pour atteindre l’objectif du gouvernement : multiplier par dix la puissance installée en photovoltaïque d'ici à 2050. Des obligations ont été introduites dans la loi afin d’augmenter le nombre de bâtiments, neufs et existants, devant installer des panneaux photovoltaïques.

Crucey-Villages en pointe

En Eure et Loir le parc photovoltaïque de Crucey-Villages, (sur une ancienne base de l’Otan), a longtemps été la plus grande centrale solaire de l’Hexagone, avec ses 740.000 panneaux solaires avant d’être dépassée par, la centrale photovoltaïque de Cestas au sud de Bordeaux : 258 hectares, dotée de 983 500 panneaux.

La centrale eurélienne, située sur un terrain du Conseil départemental et gérée depuis 2010 par EDF Renouvelables, reste un pôle de référence et devrait s’agrandir  avec l’étude d’une extension du site de 78 hectares permettant au total près de 140 mégawatts crête.

Selon Enedis Eure et Loir la production d’électricité solaire a été multipliée par deux, entre 2020 et 2022. Au delà des projets portés par des collectivités ou des opérateurs, les particuliers s’équipent de plus en plus en panneaux solaires pour faire baisser leur facture d’énergie.

Un grand projet près de Châteaudun

Une centrale photovoltaïque devrait progressivement être mise en service à partir de 2025 sur le site de l’ancienne base aérienne de Châteaudun, avec l’installation de 196.000 panneaux solaires sur près de 84 ha. Il s’agira ne panneaux de nouvelle génération offrant une puissance électrique de 106 mégawatts crête (équivalent à l’alimentation de 52.000 personnes). Pour la collectivité : 700.000 euros de recettes par an, et une baisse de l’empreinte carbone de 130.000 tonnes de CO2 sur trente ans !

Nogent-le-Rotrou n’est pas en reste

Le premier projet d’ampleur dans le Perche concerne Nogent-le-Rotrou . Les travaux d’installation des premiers panneaux ont démarré fin novembre 2023 sur 5 hectares à flanc de colline. 12.900 panneaux sont prévus.

A Chartres

La SA Eure-et-Loir Habitat a investi 150.000 dans l’installation de panneaux photovoltaïques sur les terrasses de trois immeubles HLM (habitations à loyer modéré), à Lucé. Ils devraient générer entre 65.000 kWh et 70.000 kWh par an, soit près de 25 % de la consommation totale des parties communes (éclairage, ascenseur, ventilation, fonctionnement des chaufferies, etc.).

En Essonne, les citoyens se mobilisent

Pas encore en Eure et Loir mais en Essonne une centrale citoyenne a vu le jour. Avec un parc de 8 788 panneaux photovoltaïques, la centrale solaire inaugurée à Étréchy, dans l’Essonne, est la plus grande centrale solaire d’énergie citoyenne francilienne. En partenariat avec l’association Énergie Partagée, créée en 2010, et plus de 7 000 actionnaires citoyens. S

À Étréchy, la centrale solaire a vu le jour sur une ancienne friche industrielle de la ZAC des Hautes Prasles, entre la RN20 et les voies ferrées. Une société de projets baptisée SAS EnR Juine et Renarde a été créée pour la réaliser. La communauté de communes Entre Juine et Renarde détient 25 % du capital et Énergie Partagée 25 %. Autre actionnaire, majoritaire à 50 % : la société d’économie mixte SIPEnR, créée à l’initiative du Sipperec, syndicat d’énergie en Ile-de-France, pour accompagner les acteurs des territoires dans la réalisation de projets d’énergies renouvelables. C’est la société de projets qui a acheté les panneaux photovoltaïques, et qui exploite la centrale en finançant notamment la maintenance, l’entretien et la surveillance.

Un modèle à suivre dans notre département.