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Un site internet dédié à une action collective pour les riverains victimes de pesticides est lancé par l'ancienne ministre de l'Environnement et avocate Corinne Lepage. Elle précise qu'il s'agit d'un "moyen de mutualiser les efforts des uns et des autres, d'avoir beaucoup de plaintes. Il faut se rendre compte que beaucoup de ceux qui ont rejoint la plateforme sont des gens qui ont un peu peur de se manifester en tant que victimes".


 Pour qu'une action collective soit engagée par des riverains qui habitent à côté de champs traités avec des produits phytosanitaires, elle doit réunir au moins 100 personnes pour qu'une requête soit officiellement déposée devant un tribunal. 10% des plaignants se sont d'abord rassemblés, puis davantage.
 
Il de s'agit pas de faire des procès contre les agriculteurs
L'avocate précise que le procès est dirigé contre l'État pour obtenir un système d'indemnisations pour les riverains qui sont confrontés à un problème au moins aussi important que celui des professionnels.

Aujourd'hui en France, les règles d'épandage sont "très faibles", à moins de cinq ou dix mètres des maisons. "Une étude a été faite sur un vignoble qui montre qu'il y a un excès de leucémie infantile jusqu'à un kilomètre. D'autres études montrent que jusqu'à 150 mètres, vous avez à peu près la même dose de pesticides que le lieu de l'épandage. Cinq ou dix mètres, ça ne protège rien du tout", précise Corinne Lepage

La loi sur la Sécurité sociale de 2020 a permis d'inscrire sur le tableau des maladies professionnelles trois pathologies : les lymphomes non hodgkiniens, la maladie de Parkinson et le cancer de la prostate. Pour ces trois maladies-là, les agriculteurs n'ont pas à prouver un lien de causalité entre l'usage des pesticides et leur maladie, c'est automatique. Elles souhaite que pour les riverains, ce soit la même chose. Il faut arriver vers un système relativement automatique dès lors qu'il est prouvé que la personne a été exposée à de nombreuses reprises à l'épandage de produits toxiques.

Faire reconnaitre les troubles d'anxiété
Dans le cadre d'une action collective, Corinne Lepage compte représenter trois catégories de personnes : "Au départ, on était parti sur les trois maladies professionnelles, mais on s'est rendu compte que d'autres maladies étaient concernées", notamment chez les enfants. Elle a alors "mis des règles simples et les moins discutables possibles : 150 mètres de distance",  et prévoit trois cas : ceux qui ont une des trois maladies indemnisables, ceux qui ont une maladie dont il est reconnu qu'elle est très probablement due aux pesticides, et  une catégorie un peu plus large pour tous ceux qui souffrent de troubles d'anxiété, c'est-à-dire les gens qui sont à côté de ces champs et qui ont peur, tout simplement.

Alors que le gouvernement revient sur le plan phyto-sanitaire avec une version qui protège moins, cette initiative est s soutenir.

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