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La 29e Conférence des parties pour le climat (COP29) s’est terminé à Bakou par un échec au détriment des pays du sud en première ligne face au changement climatique. La Corée du Sud fera-t-elle mieux à Pusan pour élaborer un traité sur le plastique.

Les délégués de 175 pays sont attendus du 25 novembre au 1er décembre 2024 pour la cinquième et dernière session de négociations visant à finaliser un traité mondial, afin de mettre fin à la pollution plastique. Objectif : aboutir à un instrument international juridiquement contraignant avant la fin de l’année. Les oppositions à ce traité restent nombreuses.

Le plastique, un enjeu climatique et environnemental

Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), 3,4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont liées à la production de plastique. Laquelle devrait, si rien n’est fait pour l’enrayer, tripler d’ici à 2060, alors que le taux de recyclage plafonne autour de 9 %.

Quel périmètre pour un traité ?

Les États négocient encore les contours du traité. D’un côté, le bloc des pays producteurs de pétrole, dont la Russie et l’Iran, pousse à un accord ne portant que sur l’aval : un tel traité reviendrait à n’aborder les plastiques que sous l’angle des déchets et des performances de collecte et de recyclage. En face, les pays de plus haute ambition, dont la France et l’Union européenne, souhaitent englober l’ensemble du cycle des plastiques (Amont et Aval) et exigent une obligation de réduction de la production mondiale. Hors des deux camps, restent certains pays qui ne sont pas clairement engagés, dont la Chine et les États-Unis. Et l’élection de Donald Trump renforce les doutes quant à l’issue de l’accord.

Quelle niveau de réduction des plastiques ?

Les objectifs de réduction des plastiques font également partie des entraves. Lors des dernières négociations, à Ottawa (Canada), le Pérou et le Rwanda ont proposé l’objectif de 40 % de réduction d’ici à 2040, pour revenir au niveau de 2015. Actuellement le texte ne fait aucune référence à une réduction de production de plastique en se bornant à évoquer un » niveau soutenable » de production.

Le plastique, c’est pas très sain !

Extraction, production, usages, déchets… les plastiques ont des impacts à tous les niveaux. Une liste de 16 000 molécules chimiques, autour de la production et de la transformation des plastiques, a été élaborée par un groupement informel de scientifiques. Les informations sur leur toxicité sont disponibles pour 5 600 d’entre elles, parmi lesquelles 4 000 sont considérées comme toxiques.

 

L’exemple de la Cop 29 de Bakou démontre qu’à vouloir réunir tous les pays, les négociations environnementales sont sous l'influence des pays pollueurs, pétroliers en tête avec le soutien tacite de la Chine et des USA. Peut-être que seuls les pays qui veulent avancer devraient se réunir et imposer un malus aux produits des pays non signataires de leurs accords.