Depuis 2019, la France métropolitaine connaît une série d’hivers nettement plus doux que la normale, a annoncé jeudi 6 mars Météo France. Cette année, il a été plus chaud de 0,6°, avec une nette différence entre le Nord et le Sud.

Quasiment aucune vague de froid, des températures douces en février, juste un peu de froid en janvier. La France vient de connaître un nouvel hiver « anormalement » chaud, annonce ce jeudi 6 mars Météo France, mais quand « l’anormal » devient la norme, il vaudrait mieux dire « un hiver conforme au dérèglement climatique ».

Selon Météo France, l’hiver 2025 affiche une anomalie de température de +0,6°. La France connaît une série d’hivers consécutifs plus chauds depuis 2019. Si décembre et janvier ont connu des températures « proches des normales », février 2025 est nettement plus doux (+1,2°) que la moyenne, établie sur la période 1991-2020.

Dérèglement climatique

L’hiver 2023-24 est le troisième plus chaud jamais mesuré en France, environ 2° au-dessus des normales de saison, avant l’accélération du dérèglement climatique.

Comme souvent, ces tendances à l’échelle de l’Hexagone masquent des contrastes géographiques. Les températures se sont avérées tout juste conformes aux normales, voire localement inférieures, sur un grand quart nord-ouest du pays, et anormalement chaudes sur la moitié sud de la France. Par exemple, l’anomalie de températures n’a été que de +0,1° en Normandie cet hiver mais de +1,5° en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Pour l'instant le dérèglement climatique impacte différemment les territoires, mais tous sont touchés.

Beaucoup de pluies

Météo France note qu’aucune vague de froid – au sens climatologique du terme, un épisode de baisse durable des températures d’au moins trois jours – n’a eu lieu pendant cet hiver, conformément à la tendance du réchauffement climatique. Côté ensoleillement, l’hiver 2025 est conforme à la normale en moyenne sur le pays, malgré un automne 2024 gris et pluvieux, selon les météorologues. Les précipitations sont elles aussi conformes à ce qui est attendu, mais avec là encore de fortes disparités régionales. Les précipitations hivernales ont été copieusement importantes sur le quart nord-ouest (incluant l’Eure et Loir) ainsi que du nord des Alpes à la basse vallée du Rhône où l’excédent pluviométrique dépasse 30 à 40 %. Alors que le déficit est supérieur à 30 % dans le sud du Languedoc-Roussillon, la région Paca et l’ouest de la Corse.

Victime de crues catastrophiques durant la dernière semaine de janvier, la Bretagne a connu pour sa part un excédent de précipitations de +10 %. Dans les Pays de la Loire aussi, il y a eu 18 % de pluie en plus par rapport aux normales de saison. La tendance est inverse en Occitanie (-13 %) ou Paca (-19 %) – une situation qui se traduit par des nappes phréatiques en souffrance, selon le service géologique national, le BRGM.

Au niveau mondial, les trois mois de l’hiver 2024-2025 ont été presque aussi chauds que le record de l’an dernier, selon le bulletin mensuel publié jeudi par l’observatoire européen Copernicus.

 

Il faut s’habituer à ces changements de « normalité » dans les saisons, le dérèglement climatique s’accélère avec le passage de la barre des + 1,5 ° par rapport à l’ère pré-industrielle, et ça va pas s’améliorer avec les politiques niant l’influence humaine sur le climat que ce soit avec Donald Trump aux USA ou avec le détricotage des lois environnementales en France (ZA, phytosanitaires, infrastructures…) voulus par le gouvernement et la majorité sénatoriale où les climato-sceptiques sont très influents.