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27 janvier 2025 mobilisation contre l'A154 ICI 

 

Après de bons résultats en 2023, la réduction des émissions carbone a légèrement ralenti en France en 2024 les émissions des secteurs du bâtiment et des transports sont reparties à la hausse ces derniers mois.

Après un recul important en 2023 (- 5,8 %), la baisse des émissions de gaz à effet de serre en France a montré des signes de ralentissement en 2024, avec même une légère hausse au troisième trimestre, portée par le bâtiment et les transports. Sur le troisième trimestre, les émissions françaises ont augmenté de 0,5 % sur un an, après une baisse de 5 % et de 2,2 % lors des deux premiers trimestres. Sur neuf mois, les émissions restent en baisse de 2,4 %, hors puits de carbone.

La dernière année où les émissions étaient en hausse est 2021, avec une augmentation de 6,4 % en raison de la reprise post-Covid.

La France reste sur sa trajectoire de baisse du C02

Selon la ministre de l’écologie, compte tenu des efforts que nous avons faits ces deux dernières années, nous ne prenons pas de retard sur l’objectif de réduire de 55 % les émissions de la France d’ici à 2030.

Il faut noter que ces statistiques n’intègrent pas l’absorption de CO2 par les puits de carbone, comme les forêts et les sols, bien que fortement dégradés en raison du réchauffement climatique et des pollutions diverses, mais indispensables dans l’atteinte des objectifs climatiques de la France.

Hausse des émissions dans le bâtiment et les transports

Les secteurs du bâtiment et des transports, dont les émissions sont reparties à la hausse ces derniers mois, sont les responsables du ralentissement de la baisse du CO2. Les secteurs de la production d’énergie et de l’industrie sont dans une bonne trajectoire de réduction des émissions (-12,9 %).

Pour les transports, cette hausse est principalement due une augmentation des émissions du trafic routier (+ 1,1 % sur le trimestre). Le gouvernement envisage un durcissement des conditions encadrant le renouvellement des flottes automobiles des entreprises, « Les entreprises achètent deux fois moins de voitures électriques que les ménages et donc elles ne jouent pas le jeu. Il va falloir les pousser à jouer le jeu » selon la ministre.

La hausse du secteur du bâtiment, une augmentation de 11,8 %, provient de  la hausse des émissions associée au chauffage des bâtiments résidentiels et tertiaires au mois de septembre 2024.

Le secteur aérien et l’industrie ont moins pollué

Du côté des bonnes nouvelles, le transport aérien intérieur voit ses émissions se réduire de 4,1 % au troisième trimestre, amplifiant la baisse déjà constatée en 2023 (-3,5 %).

L’industrie manufacturière continue aussi de baisser ses rejets de GES, même si le rythme ralentit : après -2,8 % au deuxième trimestre, le recul n’est plus que de 1,3 % au troisième. Pour l’agriculture, seule une partie des évolutions des émissions du secteur est estimée en quasi-stagnation des émissions (+ 0,3 %).

Maintenir la trajectoire de décarbonation

En 2023, tous les secteurs avaient contribué à la baisse des émissions. La trajectoire de réduction pour atteindre la cible provisoire de 270 millions de tonnes (Mt) équivalent CO2 (CO2e) en 2030, hors puits de carbone, implique une réduction nécessaire de 4,7 % par an (soit -16 Mt CO2e/an en moyenne) entre 2022 et 2030.

La France doit s’aligner sur l’objectif européen de -55 % d’émissions d’ici 2030 (par rapport à 1990) ambitionne la neutralité carbone en 2050. Pour l’instant c’est possible. Gardons le cap et accélérons !